I killed the monster

Brognon est un petit village où règne le plus grand des calmes. C’est ici que vit Daniel, un véritable agité du bocal. Un jour, il accepte d’être le cobaye d’un laboratoire pharmaceutique américain. Sans hésiter, il ingurgite des petites pilules bleues censées l’apaiser. Mais c’est tout le contraire qui arrive : autour de lui, la réalité se disloque et d’étranges phénomène ... s se produisent. Même Kiki, le chien du voisin, disparaît !

Sur une simple table éclairée par une lampe à abat-jour, à l’aide de petits objets du quotidien auxquels il donne vie, le comédien et manipulateur Gildwen Peronno raconte la curieuse histoire de Daniel. Jouant malicieusement avec les codes des films d’horreur de série B, il compose une atmosphère glauque où les monstres peuvent surgir de chaque recoin, se répandre et même éclabousser. Il touche au plaisir des histoires que l’on se raconte pour se faire peur, et en exploite tout le potentiel comique.

Car ce conte macabre est avant tout le prétexte pour un spectacle réjouissant, drôle, où l’on frissonne de peur comme de rire. Les séquences s’enchaînent à un rythme effréné, pour la plus grande joie des spectateurs entraînés dans l’aventure de plus en plus invraisemblable du héros. Déformations, substitutions et jeux d’échelles : tous les ressorts du théâtre d’objets sont mis à au service d’un jeu de massacres en bonne et due forme.

À partir de la chanson de Daniel Johnston « I killed the monster », Gildwen Peronno imagine cette variation très libre sur l’altérité et la maladie mentale. Alors prenez garde au monstre, et surtout à celui qui sommeille en vous !

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