Le sommeil n'est pas un lieu sûr

Miryam Haddad
Exposition
L'artiste syrienne Miryam Haddad confirme, à 28 ans, un univers hérité des oeuvres colorées et vibrantes d'un James Ensor ou d'un Oskar Kokoschka. Ses scènes aux
personnages grotesques révèlent au fur et à mesure de leur observation des subtilités, des profondeurs, qui font de cet univers fantasmatique un merveilleux jeu de parcours et de surprise pour le regard. Tantôt danses folles,
... tantôt mythes aux formes bigarrées, oscillant entre sentiment de joie et trouble, les toiles de cette artiste résidant à Paris fascinent par leur foisonnement, leur thématique insaisissable, leur originalité. Une oeuvre à l'image de l'affiche du Festival d'Avignon, un tableau au sujet duquel Miryam Haddad confie, à la suite de sa lecture de l'Odyssée de Homère : « il parle du matin comme une “ aube aux doigts roses ”. J'ai trouvé cela très beau (...) Pour le Festival d'Avignon, je voulais voir le ciel en rose. » En soi, tout un rêve, sinon un programme...

Née en 1991 en Syrie, après une période de formation à l'Université des Beaux-Arts de Damas, Myriam Haddad entre en deuxième année à l'École des Beaux-Arts de Paris. À l'issue de ses études, son travail est présenté à Artagon III, rencontre internationale des étudiants en École d'Art. Plusieurs de ses tableaux entrent alors au sein de la Collection Lambert. La galerie Art : Concept l'accueille en 2018 pour une première exposition personnelle, Désordres. L'exposition collective Jeunes artistes en Europe, une Métamorphose à la Fondation Cartier a permis, au printemps, de découvrir de nouvelles toiles avant sa seconde exposition personnelle à la Collection Lambert lors du Festival d'Avignon.