La Tempête

La Tempête

de William Shakespeare
Théâtre
traduction et mise en scène Juliette Rizoud

Comme dans les rêves, tout est possible. L’envie première est là : raconter une grande histoire, emmener les spectateurs sur la falaise surplombant l’île mystérieuse sur laquelle Prospero, ancien duc de Milan, a été exilé de force avec sa fille Miranda, douze ans avant le début de la pièce, trahi par son propre frère. Grâce aux
... pouvoirs surnaturels qu’il a développés sur l’île, il provoque le naufrage du vaisseau où sont réunis tous ses ennemis. « Le calme avant la tempête » dit‑on, mais ici tout s’inverse. Le bruit précède le silence. Dans l’ombre, Prospero fera subir à ses naufragés une série d’épreuves pour les punir de leur traîtrise passée… Considérée comme la dernière pièce de Shakespeare, La Tempête couronne les réflexions qui parsèment son œuvre. Trahisons, vengeance, ivresse de pouvoir, s’immiscent dans une histoire qui a pour sujet véritable la toute‑puissance du livre, chemin vers la liberté. Sur scène, entouré par des instruments aussi divers qu’un tambour, un didgeridoo, un saxophone ou un bol de cristal, le musicien improvise une atmosphère envoûtante. Ses airs guident les mouvements des comédiens qui prennent d’assaut le plateau, terrain de jeu organisé autour d’un tréteau circulaire en bois. Avec la générosité propre à l’esprit de troupe, les comédiens de La Bande à Mandrin s’emparent de cette œuvre.