Le Crocodile trompeur / Didon et Enée

Le Crocodile trompeur / Didon et Enée

d’après l’opéra de Henry Purcell et d’autres matériaux
Théâtre
Sur réservation uniquement
Accessible aux handicapés
De 7,00€ à 25,00€
Plein tarif
25,00€
Tarif de groupe
20,00€
Tarif retraité
20,00€
Tarif demandeur d'emploi
14,00€
Tarif jeune (- de 30 ans)
12,00€
Elèves écoles partenaires
8,00€
Bénéficiaires minima sociaux
7,00€
Samedi soir étudiants - 30 ans
7,00€
mise en scène Samuel Achache et Jeanne Candel
direction musicale Florent Hubert

Le dernier spectacle de la saison sera théâtral, musical, émouvant et loufoque à souhait. À l’aide de matériaux puisés dans la littérature, la peinture, le cinéma et le documentaire, les artistes réunis sur scène « bricolent » l’opéra Didon et Énée de Purcell à l’aune des temps présents.
... L’histoire de Didon, éperdument amoureuse d’Énée qu’elle doit pourtant laisser partir fonder une nouvelle nation, prend place dans un décor composé de gravats, d’un lustre de cristal ou de fils de pêche… Cette étrange composition cache pourtant une machinerie bien huilée, prête à accueillir la tragédie.

Le spectacle mêle à la partition baroque l’énergie du jazz, puisant dans tous ses outils : improvisation, arrangements, utilisation des moyens du bord. Dans l’orchestre réuni par Florent Hubert, la guitare remplace le clavecin, les instruments à cordes deviennent des percussions et l’on joue du saxophone et de la trompette. Par un assemblage habile et rigoureux, des digressions burlesques dignes des Monty Python s’infiltrent dans le registre tragique du mythe. Les images décalées se succèdent, les trouvailles scéniques déferlent, mais n’entravent en rien l’éclat des partitions. Perdus dans l’absurde et le chaos, les chants de la reine Didon, interprétée par Anne-Emmanuelle Davy, trouvent une caisse de résonance inattendue. Les héros sont ramenés à leur humanité (et à leur maladresse souvent hilarante), tandis que les airs subliment l’ampleur des passions. Les détours et tromperies à l’œuvre révèlent finalement les racines d’un monument de la musique baroque, et les territoires extrêmes qu’il brasse et embrasse : aimer, quitter, dévorer, se laisser mourir. En explosant les codes opératiques, les artistes touchent au passage à ce point d’équilibre où musique et action théâtrale sont indissociables, où la musique est action.

Créé à la fin du XVIIe siècle, Didon et Énée [...]