L'Espèce humaine

L'Espèce humaine

d’après La Douleur de Marguerite Duras et Autour d’un effort de mémoire de Dionys Mascolo
Théâtre
Sur réservation uniquement
Accessible aux handicapés
De 7,00€ à 25,00€
Plein tarif
25,00€
Tarif retraité
20,00€
Tarif de groupe
20,00€
Tarif demandeur d'emploi
14,00€
Tarif jeune (- de 30 ans)
12,00€
Elèves écoles partenaires
8,00€
Bénéficiaires minima sociaux
7,00€
Samedi soir étudiants - 30 ans
7,00€
mise en scène et scénographie Mathieu Coblentz

À l’origine de ce spectacle, il y a L’Espèce humaine de Robert Antelme. Récit, poème, essai, témoignage essentiel dont chaque page est la vie même, arrachée, préservée et comme sauvée de l’enfer. Au départ, il y a le besoin de chanter l’épopée d’un revenant. Le besoin de replonger dans le chaudron du XXe siècle pour
... éclairer le présent. Non pour dire l’enfermement concentrationnaire, mais pour dire le retour, le regard, le silence, l’effroi des vivants face à cet Orphée mourant.

Sur scène, une équipe de créateurs entame les répétitions d’un spectacle, portée par la nécessité de faire entendre une pensée qui traverse les siècles et éclipse les époques. Mais en faire œuvre n’est pas simple car ces artistes se heurtent à un passé qui ne passe pas ; passé qu’ils tentent pourtant d’éclairer pour poursuivre toujours la fabrication de récits communs. C’est alors que la voix et les mots d’Edgar Morin, l’ami du trio qui dès l’époque du “groupe de la rue Saint-Benoît” fut à la fois témoin et pont auprès de Duras, Antelme et Mascolo, initie la réconciliation des vivants et des morts. Peut-être jusqu’à faire de l’amitié une réalité artistique ?

Les mots d’Edgar Morin remontent le temps et retrouvent ceux de Dionys Mascolo, l’ami, et de Marguerite Duras, l’amante. La scène bascule dans l’épopée : les trois comédiens se mettent à raconter l’arrestation de Robert, puis l’absence, l’attente, l’engrenage des évènements infimes et gigantesques ayant conduit à son sauvetage, à son retour, à sa « résurrection » jusqu’à l’écriture de L’Espècehumaine, l’œuvre qui naitra de la traversée concentrationnaire. Le spectacle donne ainsi à entendre, à rêver, à sentir la puissance de l’affirmation de Robert Antelme que l’être humain ne se catégorise pas, ne se hiérarchise pas, qu’il est et sera toujours l’être humain. [...]